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La Gymnastique artistique féminine

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مُساهمة من طرف youssef السبت سبتمبر 29, 2007 9:15 pm

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La preuve par 4 - Des filles qui ont la pêche - Histoire - la GAF aux Tamaris - le Centre Régional



Le Challenge Karine Boucher, tournoi amical et international de fin de saison, aura lieu le samedi 9 juin 2007 à St-Jean de Braye. Organisation - Programme - Code de pointage - Brochure imprimable - contacter le club.

Challenge Karine Boucher, a friendly international gymnastics tournament, will take place on Saturday 9 June 2007 at St Jean de Braye. Organisation - Programme - Code of points - Print the brochure - Contact us

La Gymnastique Artistique Féminine (GAF) tient autant de l'art que du sport: au delà de la performance physique, de plus en plus impressionnante, la maîtrise technique, la souplesse et la grâce sont les qualités de la réussite.

La preuve par quatre
Sport de base et discipline olympique par excellence, la GAF se pratique au sol et sur 3 agrès:
La Gymnastique artistique féminine Sol-saut-barres-poutre









Sur un tapis - on dit un «praticable» - de 12m sur 12, chaque gymnaste réalise, sur
un accompagnement musical,
un programme alternant les passages rythmés et acrobatiques faits d'enchaînement de rondades, flips et saltos, de passages plus gracieux et chorégraphiques.

Depuis 2001, le cheval a été remplacé par la table de saut. Les figures classiques sont la lune ou la lune vrille et d'autres figures plus compliquées comme le Yurchenko ou le Tsukahara.
Deux barres placées à des hauteurs différentes (1,65m et 2,45m), lâcher de barre et «soleils»
(grands tours) autour de la «grande» barre, les mouvements aux barres asymétriques sont de plus en plus acrobatiques et spectaculaires.

5 mètres de long, et seulement 10 cm de large, l'équilibre est une vertu première pour évoluer à la poutre avec maîtrise, souplesse et grâce. Les sorties et parfois même les entrées à la poutre sont également acrobatiques.




La Gymnastique artistique féminine Sol-saut-barres-poutre



Solenne

Karine

Audrey

Valentine


La gymnastique est un sport individuel qui se pratique également par équipe. Les compétitions individuelles permettent à chaque gymnaste de se mesurer aux autres et de connaître sa propre valeur, tandis que les compétitions par équipe, où chacune fait le maximum pour le groupe, renforcent l'esprit de solidarité développé entre les jeunes filles durant les entraînements collectifs.
Cette discipline demande beaucoup de temps, d'efforts et d'engagement personnel, mais elle peut également être extrêmement gratifiante.

Un sport pour les filles qui ont la pêche
La gymnastique développe de nombreuse qualités physiques: tonus, équilibre, souplesse, dynamisme, adresse, mais aussi mentales: courage, force de caractère, audace, persévérance, volonté, coordination, travail et réflexion pour passer de la compréhension d'un mouvement à sa réalisation.
Pas besoin pour autant d'être un petit prodige pour faire des compétitions. Les enfants peuvent y participer à partir de l'âge de 6 ans, répartis par catégories d'âge et de niveau: critérium pour les imposés, fédéral et enfin national, le plus haut niveau. Rappelons au passage que si le «code de pointage» (la notation) de la gymnastique valorise les prouesses acrobatiques, ce qui avantage les gymnastes plutôt petites et légères, la pratique de la gym ne rend pas petit, pas plus que le basket ne fait grandir !

Un peu d'histoire
L'antiquité
La gymnastique a des origines très anciennes, probablement plus de 3000 ans avant nos jours. Le mot gymnastique vient du grec γυμνός (gymnos), nu, parce que, pour la pratiquer, on se dépouillait de ses vêtements, ou on ne conservait tout au plus qu'une simple tunique. L'association du mot gymnos et de tekhnê, la technique, donna le mot gymnastikê, «l'art d'exercer le corps». Dans la Grèce antique, le «gymnase», le plus souvent à l'air libre, n'était alors pas uniquement dédié à la pratique sportive, mais aussi à la poésie ou la philosophie. D'ailleurs, aujourd'hui encore, gymnasium signifie lycée en allemand. Dans l'antiquité, l'éducation de la jeunesse comprenait trois disciplines: la grammaire, la musique et la gymnastique. On accordait alors une grande importance à l'équilibre entre le corps et l'esprit. Hippocrate considérait que gymnastique et médecine étaient liés, tandis que Platon voyait la gymnastique comme une forme d'entretien de l'homme en bonne santé. Certaines formes de gymnastique servaient également de préparation physique aux épreuves des anciens Jeux Olympiques, alors uniquement réservés aux hommes. A Rome, en Perse, en Inde, ou en Chine, on retrouve la trace d'activités similaires, dont le but principal était de préparer les hommes au combat.
Au début de l'ère chrétienne, les jeux olympiques sont abolis. La gymnastique, comme toutes les activités corporelles considérées comme païennes, voire diaboliques, disparaissent.
Le XIXème siècle
L'intérêt pour la gymnastique réapparaît à la Renaissance, avec la redécouverte des préceptes éducatifs de l'Antiquité. Mais ce n'est qu'au début du XIXème siècle que la gymnastique prend tournure. Dans tous les pays d’Europe se développent différentes méthodes, orientées vers la formation militaire ou scolaire, avec un fondement nationaliste ou patriotique. Pehr Henrik Ling en Suède, voit la gymnastique comme une activité de masse aux vertus médicales. Son approche a été suivie un peu partout pour l'enseignement de l'éducation physique dans les écoles. En Allemagne, Friedrich Ludwig Jahn invente divers exercices et développe les agrès tels que le cheval, les anneaux, la poutre, les barres etc. définissant les fondements de la gymnastique moderne. Le colonel Francisco Amoros, d'origine espagnole, introduit en France une méthode de gymnastique militaire, qu'il adapte à un public civil et scolaire dans son «Manuel d’éducation physique et morale», décrivant des appareils de son invention, dont les barres asymétriques.
L'émergence de la gymnastique féminine



La Gymnastique artistique féminine Gaf1860
Les premières traces de gymnastique féminine se retrouvent en Suisse et en Allemagne vers la fin du XIXème siècle. C'est à cette époque que la gymnastique se structure en tant que sport. La Fédération Européenne de Gymnastique naît en 1881 à l'occasion des premières compétitions internationales. Elle deviendra en 1921 la FIG: Fédération Internationale de Gymnastique.
Quand le mouvement olympique ressuscite les jeux à Athènes en 1896, la gymnastique fait partie des 7 sports en compétition. Mais il faut attendre les jeux olympiques d'Amsterdam en 1928 pour voir les premières épreuves féminines, avec des exercices d'ensemble. Les premières compétitions combinent épreuves gymniques (sol, saut, poutre et barres parallèles) et athlétiques (course de vitesse, saut en longueur, lancer du javelot). Ces épreuves combinées gymnastique-athlétisme font leur dernière apparition en 1950 et les mouvements d'ensemble sont abandonnés en 1958... pour réapparaître dans les années 60 sous le nom de «gymnastique moderne» qui deviendra la gymnastique rythmique.
Aujourd'hui, la gymnastique, 12ème sport français par le nombre de licenciés, est le sport le plus pratiqué au féminin: 78,6% des 233.850 licenciés sont des femmes ou des jeunes filles, selon les statistiques 2004 sur le nombre de licenciés, publiées par le ministère de la Jeunesse et des Sports.
La compétition moderne
Les Jeux Olympiques jalonnent l'évolution de la gymnastique artistique féminine: les barres asymétriques remplacent officiellement les barres parallèles aux premiers championnats du monde de 1934, puis en 1936 aux jeux de Berlin. Aux jeux de Londres, en 1948, la largeur de la poutre est fixée à 10 cm, et le justaucorps remplace les jupes courtes et les shorts. La musique au sol fait son apparition en 1958. A partir des années 60, l'amélioration du matériel et des techniques d'entraînement permet le développement de mouvements acrobatiques spectaculaires. En 1976, Nadia Comaneci âgée de 14 ans seulement, est la reine des jeux de Montréal. Les juges lui décernent la note maximale à sept reprises au cours de ces Jeux. Nadia Comaneci remporte 5 médailles dont 3 d'or, et le premier 10 de l'histoire aux barres asymétriques. C'est elle qui popularisera la gymnastique artistique féminine auprès du grand public, ce qui a contribué au développement de ce sport. Mais le temps où on lançait des petites d'à peine 14 ans dans la compétition internationale est révolu. Les pratiques d'aujourd'hui sont beaucoup plus saines qu’il y a 30 ans: aujourd'hui, les entraîneurs font faire beaucoup de musculation à leurs gyms ce qui leur donne une force et une endurance nouvelle. Les blessures sont moins nombreuses et moins sévères, et on peut penser faire de la gymnastique bien plus longtemps!
La GAF aux Tamaris

Sous l'impulsion de ses dirigeants successifs, le club des Tamaris est devenu ces dernières années le club le plus dynamique de la région Centre pour la Gymnastique Artistique Féminine. Le club compte parmi ses membres les championnes régionales dans plusieurs catégories et même quelques championnes de France, mais également des jeunes filles de tous les âges et de tous les gabarits qui pratiquent la gymnastique de loisir, loin de l'image d'Epinal où les gymnastes devaient peser 40 kilos et mesurer moins de 1.50m!
Dans les salles d’entraînement des Tamaris, à Saint Jean de Braye, on y voit des jeunes filles passionnées, encadrées par des entraîneurs parfaitement qualifiés et totalement dévoués!

Le groupe performance - des jeunes filles dont beaucoup ont été formées au club - constitue l'ossature des équipes qui défendent les couleurs des Tamaris dans les compétitions régionales, inter-régionales et nationales.
Ainsi, en 2001, le club s'est hissé au 9ème rang national, grâce aux excellents résultats obtenus par ses gymnastes dans les compétitions nationales.
En 2002, l'équipe Nationale des Tamaris, constituée de Delphine Marchal, Laure Dugrais, Marion Giraud, Camille Larre et Karine Toumazeau est devenue Championne de France par équipes en DN3, avec 119,950 points, et plus de 2 points d'avance ! Ce résultat extraordinaire propulse le club en Division Nationale 1, un niveau jamais atteint par aucun club de la région Centre.
En 2003, la même équipe confirme en obtenant la 9ème place au championnat de France DN1, assurant ainsi le maintien du club dans l'élite nationale, tandis qu'une deuxième équipe du club accède à la Division Nationale 3.Le Centre Régional d'Entraînement Féminin
Depuis la rentrée 2001, en partenariat avec le Comité Régional du Centre de Gymnastique, les compétences et les structures techniques du club des Tamaris servent de support au Centre Régional d'Entraînement Féminin, dont l'objectif est d'accueillir les meilleurs gymnastes de la Région Centre afin de les préparer aux compétitions de niveau national.
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مُساهمة من طرف youssef السبت سبتمبر 29, 2007 9:31 pm

PHILOSTRATE
DE LA GYMNASTIQUE.


[1] Regardons comme étant du domaine de la science les occupations suivantes: par exemple philosopher, parler avec art, cultiver la poétique, la musique, la géométrie, et, par Jupiter, l’astronomie, pourvu qu’on ne s’attache pas au côté futile; c’est aussi de la science que de bien conduire une expédition militaire; enfin toute la médecine, la peinture, la plastique, les diverses espèces d’ornements, la ciselure sur pierre et sur fer lui appartiennent encore. Quant aux occupations illibérales, accordons-leur ce qu’il faut d’art pour fabriquer convenablement quelque instrument ou quelque ustensile que ce soit; mais le nom de science doit être réservé aux seules occupations que j’ai désignées plus haut. J’enlève à la classe des arts illibéraux la conduite du gouvernail, puisqu’elle implique la connaissance des astres, celle des vents et des choses cachées. J’indiquerai pourquoi j’ai dit tout cela (cf. § 14); quant à la gymnastique, affirmons que cette science n’est inférieure à aucun autre art; aussi en a-t-on rédigé les principes sous forme de traités pour ceux qui veulent s’y livrer; en effet, l’antique gymnastique a produit les Milon, les Hipposthénès, les Polydainas, les Promachus, Glaucus, fils de Démylus, et avant eux, d’autres athlètes encore: Pélée, Thésée et Hercule lui-même. La gymnastique du temps de nos pères a connu aussi des athlètes admirables et dignes de mémoire, quoique moins nombreux; mais la gymnastique actuelle a tellement changé les habitudes des athlètes (cf. § 44 suiv.), qu’ils sont, pour la plupart, pris en aversion par les vrais amateurs des exercices gymnastiques.

[2] Il me semble convenable d’exposer les causes de cette décadence, de rassembler dans cet ouvrage, aussi bien en faveur de ceux qui enseignent la gymnastique que de ceux qui s’y livrent, tout ce que j’en sais et de défendre la nature qu’on a calomniée, parce que les athlètes d’aujourd’hui sont de beaucoup inférieurs à ceux du temps passé; la nature, en effet, produit aujourd’hui des lions qui ne sont pas plus lâches qu’autrefois; les chiens, les chevaux, les taureaux, n’ont pas dégénéré; ce qui concerne les arbres va pour eux également à bien; les vignes et les fruits du figuier sont encore tels qu’ils étaient jadis; rien non plus n’est changé dans l’or, dans l’argent et dans les pierres: la nature fait tout pousser, comme au temps de nos ancêtres, et de la manière qu’elle a déterminé. Pour les qualités qui jadis distinguaient les athlètes, la nature n’est pas trouvée en défaut; car elle produit encore des athlètes pleins d’ardeur, de beauté et de sagacité; or ces dons-là viennent de la nature; mais l’absence d’une saine direction dans les exercices et d’une application soutenue avec vigueur a ôté à la nature sa propre puissance. J’exposerai plus loin comment cela s’est produit (cf. § 44 et suiv.). Examinons d’abord les motifs qui ont fait inventer la course, le pugilat, la lutte et les exercices analogues; voyons depuis quel temps et par qui chacun de ces exercices a été mis en honneur. Nous aurons constamment recours aux données fournies par les Éléens, car pour de pareils sujets il faut parler d’après les sources les plus exactes. [3] Parmi les diverses espèces de concours, les exercices légers sont la course simple dans le stade, la course longue (dolique), les exercices en armes, la course redoublée (diaule), le saut; au nombre des exercices pesants on compte: le pancrace, la lutte, le pugilat. Le pentathle se compose d’exercices pesants et d’exercices légers: lutter et lancer le disque sont des exercices pesants; lancer le javelot, sauter et courir, sont des exercices légers. Avant Jason et Pélée, on avait une couronne pour le saut et une autre pour le disque; on pouvait aussi remporter la victoire avec le seul javelot, lors de l’expédition du navire Argo. Télamon était le plus habile à lancer le disque; Lyncée à lancer le javelot; les fils de Borée excellaient à courir et à sauter; Pélée occupait le second rang pour ces exercices, mais il surpassait tous ses rivaux dans la lutte. On raconte donc que, dans un concours à Lemnos, Jason, pour complaire à Pélée, réunit les cinq exercices (pentathle), que Pélée remporta la victoire dans le concours, et qu’on l’estimait le plus habile guerrier de tous ses contemporains, à cause de la valeur qu’il déployait dans les combats, et à cause de son aptitude au pentathle; or ce genre d’exercice rappelait si bien la guerre, que les concurrents lançaient le javelot.
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مُساهمة من طرف youssef السبت سبتمبر 29, 2007 9:33 pm

[47] De la tétrade. On ne doit pas admettre les tétrades des gymnastes; c’est par elles que toutes les parties de la gymnastique ont été gâtées. On regarde la tétrade comme un cycle de quatre jours, dont chacun a son exercice particulier: le premier prépare l’athlète; le second l’excite; le troisième le relâche, et le quatrième le laisse dans un état moyen. L’exercice préparatoire consiste en un mouvement rapide et vigoureux pendant quelque temps, exercice qui excite l’athlète en le rendant attentif et appliqué à ses travaux futurs; l’exercice excitant est un moyen réputé infaillible pour reconnaître la force cachée dans la complexion; le relâchement est un mouvement modéré, et qui restaure l’athlète dans une juste mesure; le jour qui le place dans un état moyen lui apprend à échapper à son adversaire, et à se maintenir sur ses gardes quand il s’enfuit. Lorsqu’on fait suivre toute cette série d’exercices dans un ordre parfait, et qu’on laisse accomplir tout le cycle de ces tétrades, on supprime la science qui consiste à comprendre ce que vaut l’athlète nu [à la seule inspection], et quelle est la quantité d’aliments suffisante pour lui.

[48] Les choses nuisibles sont l’usage du vin, et aussi le vol d’aliments [pour manger outre mesure], les agitations de l’âme, les fatigues et plusieurs autres choses, les unes volontaires, les autres involontaires. Comment guéririons-nous un pareil athlète en recourant aux tétrades et à la distribution systématique [des jours]? Ceux qui ont trop mangé se révèlent à ces signes : alourdissement des sourcils, respiration profonde, proéminence de la région des clavicules qui ressemble à un cyathe, apparition de quelque tuméfaction à la région latérale des flancs; on reconnaît, au contraire, ceux qui sont sous l’influence du vin à un ventre surchargé, à un sang plus vif, à une humidité qu’on trouve d’une part aux flancs, et d’une autre à la rotule. Ceux qui ont usé des plaisirs de Vénus se trahissent par plusieurs signes quand ils s’exercent: leurs forces ont baissé, leur respiration est resserrée; ils ont peu d’audace dans l’attaque; la fatigue fait disparaître leur couleur vermeille. Ces signes suffiraient, au besoin; toutefois quand les athlètes sont déshabillés, l’excavation de la région claviculaire, une hanche relâchée, une poitrine dont les côtes sont en relief, la froideur du sang lorsqu’on les palpe, sont des traits auxquels on ne saurait méconnaître leur infériorité. Ceux qui sont pour ainsi dire couronnés par l’anxiété ont le dessous des yeux amaigri, de petites sueurs vaporeuses, un léger battement du cœur; le sommeil, qui doit [s’il est profond] mettre les aliments dans la bonne voie, est léger; le globe des yeux roule de tous côtés et présente les signes des gens amoureux.

[49] Les individus qui ont des pertes séminales involontaires se purgent de l’excès d’embonpoint; mais ils offrent un aspect un peu pâle, et se couvrent de petites sueurs; leurs forces sont diminuées; toutefois parce qu’ils ont du sommeil, la nutrition s’opère bien; il n’y a rien à reprendre dans leur hanche; leur respiration est suffisante. Bien qu’ils soient dans le même cas que ceux qui se livrent aux plaisirs de Vénus, néanmoins le résultat n’est pas le même; car les uns se purgent de l’excès d’embonpoint, et les autres se fondent (cf. § 52).

[50]. De bonnes preuves de l’excès de fatigues sont fournies par les contours extérieurs du corps qui semble plus grêles que de coutume, par la tuméfaction des veines, par la position pendante des bras, et par la maigreur et le dessèchement des muscles. Ceux qui ont trop mangé, que ce soient des athlètes légers ou des athlètes pesants, doivent être traités par les frictions descendantes, afin que les humeurs superflues soient dérivées des parties principales; au pentathle [en cas de fatigue], il faut d’abord prescrire des exercices légers; quant aux coureurs, ils ne doivent pas faire d’efforts, mais se contenter de marcher doucement et à plus grands pas que de coutume; les pugiles se livreront à une lutte au poignet, légère et pratiquée en l’air. Les lutteurs et les pancratiastes doivent aussi, et plus que tous les autres athlètes, user de la partie de leurs exercices qui se pratiquent debout; s’il est nécessaire qu’ils se roulent, qu’on leur permette de se rouler en ayant soin que ce soit plutôt sur le ventre que sur le dos; ils doivent surtout éviter la culbute, afin que le corps ne vienne pas à souffrir de quelque plaie. Que les athlètes légers, aussi bien que les athlètes lourds, s’en rapportent au gymnaste, surtout pour les frictions descendantes avec une quantité modérée d’huile, et qu’ils ne se fassent pas essuyer après l’onction (cf. § 51)

[51] Quand le corps des athlètes est surchargé de vin, les exercices évoquent la sueur dont le corps est tout à fait rempli; dans ce cas il ne faut ni surmener, ni relâcher; il vaut mieux, en effet, dériver les humeurs corrompues, afin qu’elles ne causent pas de dommage au sang. Le gymnaste doit donc les essuyer, les gratter modérément avec le strigile et user de peu d’huile, afin que les issues de la sueur ne soient pas obstruées.

[52] Si les athlètes viennent de se livrer aux plaisirs de Vénus, il vaut mieux ne pas les exercer; en effet, sont-ce des hommes, ceux qui changent une volupté honteuse contre les couronnes et les proclamations du héraut? Cependant si, malgré cela, vous voulez les exercer, prenez-en occasion de les réprimander, en leur montrant ainsi l’état où sont leurs forces et leur respiration, car ce sont principalement les forces et la respiration auxquelles ces plaisirs portent dommage. La complexion des athlètes qui ont des pertes séminales involontaires est aussi la complexion de ceux qui se livrent aux plaisirs de Vénus; mais ils n’en sont pas responsables, comme je viens de le dire (cf. § 49) Il faut donc les exercer avec soin et entretenir surtout leur force, parce que c’est là ce qui leur manque, et leur soutirer la sueur parce qu’ils en sont surchargés. En conséquence, que les exercices soient assez doux, mais prolongés, afin d’exercer les organes respiratoires. On usera aussi d’une quantité modérée d’huile épaissie avec de la poussière: ce mélange, sorte de médicament, consolide et relâche à la fois le corps.

[53] On doit traiter encore l’âme des athlètes qui ont le moral agité, et cela par des discours qui leur donnent courage et qui les soutiennent (cf. § 20-24). On les exercera autant que cela est utile pour des athlètes qui dorment et digèrent mal. L’exercice harmonique convient très bien à ces athlètes-là, car les âmes craintives sont plus promptes à apprendre les choses qu’il faut éviter. Les fatigues spontanées sont un commencement de maladie (cf. Hippocrate, Aph. II, 5.); quand ces fatigues se manifestent, on prescrit aux uns la lutte dans la boue, et on accorde un long relâchement, comme je lai dit; aux autres la lutte dans la poussière, et on leur fera reprendre le lendemain des exercices dans la boue avec peu d’intensité; car le relâchement subit après l’emploi de la poussière est un mauvais remède pour les fatigues: ce n’est pas un remède pour la force; au contraire il la fait baisser. Voilà quelle est la gymnastique raisonnable, celle qui profite aux athlètes.

[54] L’erreur dont le lutteur Gérène fut victime est encore une preuve du vice de ces tétrades que j’ai rejetées; le monument de cet athlète se trouve à la droite de la route d’Athènes à Éleusis. Gérène était de Naucratis, et passait pour un des meilleurs lutteurs, comme l’inscription l’indique:

QUI A TRÈS BIEN LUTTÉ.

Ayant remporté la victoire à Olympie, trois jours après il célébrait cette victoire, en buvant, et en régalant quelques-uns de ses amis; comme il avait mangé des mets auxquels il n’était pas accoutumé, il ne put dormir. Lorsqu’il vint le lendemain dans le gymnase, il avoua au gymnaste qu’il avait mal digéré et qu’il ne se trouvait pas en bon état. Le gymnaste s’emporta, l’écouta avec colère et se montra irrité contre lui, comme s’il faiblissait et enfreignait les tétrades; il poussa les choses si loin que Gérène périt au milieu des exercices. C’était ignorance, aussi bien de la part du gymnaste qui ordonnait les exercices auxquels Gérène devait se livrer, que de celle de l’athlète qui dissimula le mal qu’il éprouvait. - Les tétrades étant ainsi réglées, des accidents graves peuvent donc en résulter par la faute [des gymnastes] inexpérimentés, et qui ne sont pas capables de reconnaître la valeur d’un athlète nu; n’est-ce pas une chose grave, en effet, que le stade ait été privé d’un aussi bon athlète qu’était Gérène? Ceux qui s’attachent aux tétrades, qu’en feront-ils s’ils veulent vaincre à Olympie? dans ces concours on emploie la poussière de la façon que j’ai indiquée (cf. § 11 et § 53), et les exercices y sont commandés au moment même où l’on va s’y livrer. L’hellénodique règle les exercices, non en les indiquant d’avance; mais il les improvise suivant les circonstances: sa verge est même suspendue sur le gymnaste, afin qu’il fasse ce qui est prescrit. L’hellénodique donne des ordres inflexibles, puisqu’il est prêt à chasser des Jeux olympiques ceux qui refusent de s’y soumettre. Voilà ce que j’avais à dire sur les tétrades; si l’on s’en tient à ma manière de voir à cet égard, on se montrera versé dans la science gymnastique; on renforcera les athlètes, et le stade refleurira parce qu’on s’y exercera comme il convient.

[55] L’haltère est une invention de ceux qui se livrent au pentathle; il a été imaginé en vue du saut auquel il doit son nom; car les règlements jugeant que le saut est le plus difficile de tous les concours, encouragent le sauteur au moyen de la flûte et le rendent plus léger à l’aide de l’haltère, attendu que ce poids assure le balancement des bras et donne un appui solide et bien marqué sur le sol. Or, les règlements enseignent combien cela est important, puisqu’ils ne permettent pas de mesurer l’étendue d’un saut, à moins que la trace du pied ne soit bien dessinée. Les haltères longs exercent les épaules et les bras, et les haltères sphériques exercent aussi les doigts. Il faut les remettre aux mains des athlètes légers aussi bien qu’entre celles des athlètes pesants, pour tous les exercices, excepté pour l’exercice au repos.

[56] La poussière boueuse est capable de déterger et de mettre dans un état moyen ceux qui se trouvent dans un état exagéré; la poussière des poteries est capable d’ouvrir les pores et de faire transpirer les parties obstruées; la poussière bitumineuse réchauffe légèrement les parties refroidies; la poussière noire et la jaune sont toutes deux terreuses et bonnes pour malaxer et favoriser la nutrition; la poussière jaune rend aussi les athlètes brillants et agréables à voir, comme s’ils avaient un corps issu de bonne race et bien soigné. On appliquera la poussière avec un poignet souple, les doigts étant écartés, en aspergeant plutôt qu’en saupoudrant, afin que la poussière la plus fine tombe sur l’athlète.

[57] On suspendra un corycos pour les pugiles, mais bien plus encore pour ceux qui se livrent au pancrace. Que le corycos destiné aux pugiles soit léger, puisque ces athlètes exercent uniquement les mains; au contraire, le corycos des pancratiastes doit être plus lourd et plus grand, afin qu’ils éprouvent la solidité de leur stature, en ne cédant pas au choc du corycos, et qu’ils s’exercent les épaules et les doigts en se heurtant contre quelque chose qui résiste. On doit aussi se frapper la tête [contre le corycos?]. Enfin l’athlète se soumettra à toutes les espèces d’exercices auxquels le pancratiaste se livre debout. [58] Les gymnastes qui agissent avec ignorance exercent toute espèce d’athlètes pendant l’été, par toute espèce de soleil; ceux, au contraire, qui suivent une direction scientifique et raisonnable ne font travailler ni toujours ni tous les athlètes, mais seulement ceux pour qui cela est bon; en effet, les soleils du nord, s’ils ne sont pas accompagnés de vent, sont purs et donnent une bonne chaleur, puisqu’ils sont dardés à travers un ciel pur; au contraire, les soleils du sud et qui sortent des nuages, sont humides, brûlent outre mesure et sont plus capables d’énerver que d’échauffer ceux qui s’exercent. Je viens donc d’énumérer les jours qui donnent un bon soleil; or, ce sont surtout les flegmatiques qu’il faut exposer au soleil, pour leur soutirer les superfluités; les bilieux doivent être tenus loin du soleil, afin de ne pas ajouter de feu au feu. Les athlètes d’un âge avancé doivent être exposés au soleil étant couchés au repos; et tournés vers le soleil de la même manière que les mets qu’on fait rôtir; mais les athlètes turgescents, pleins de vigueur, doivent être soumis à l’insolation, même pendant toute espèce d’exercice, comme les Éléens le prescrivent. Laissons aux Lacédémoniens l’usage de l’étuve et les frictions sèches, parce que cela appartient à une gymnastique tant soit peu rustique; leurs exercices ne ressemblent ni au pancrace ni au pugilat. Les Lacédémoniens disent eux-mêmes qu’ils n’emploient ni l’étuve ni les frictions sèches, en vue des concours, mais uniquement pour s’endurcir; de telles pratiques doivent, en effet, être réservées à des gens qui se font flageller, puisqu’il existe chez les Lacédémoniens une loi qui ordonne de se faire flageller sur l’autel.
FIN.




FIN DU LIVRE DE PHILOSTRATE.
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